Comment les écologistes lyonnais sont devenus les adversaires n°1 de Gérard Collomb

Lyon, Villeurbanne, Grand Lyon : les écologistes abordent les élections municipales et métropolitaines avec le vent dans le dos. Une dynamique qui tient autant du contexte - urgence environnementale, dislocation du système Collomb - que de la prophétie autoréalisatrice.

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Tracts de campagne de Grégory Doucet, lors du meeting d'EELV à la péniche La Plateforme, à Lyon. / © Antoine Merlet

« C’est un peu fatiguant… on ne m’appelle que pour commenter la campagne d’EELV. » Sandrine Runel ne cache pas son agacement. Alors que la candidate socialiste aux municipales à Lyon pensait avoir accompli le plus dur en présentant une liste d’union de la gauche agrégeant le PS, le PCF, Génération.s, Place Publique et quelques insoumis, la voilà à la remorque des écologistes, partis seuls à la conquête des communes de l’agglomération et de la Métropole de Lyon. « C’est sûr qu’il y a une grande attente autour d’eux. Mais ça donne l’impression qu’ils sont les seuls à porter un discours sur l’environnement… », soupire encore la socialiste.

Au grand jeu de la météo électorale, les vents lyonnais sont favorables pour Europe Ecologie – Les Verts (EELV). Les sondages (pour ce qu’ils valent) les placent en deuxième position du scrutin métropolitain, derrière Gérard Collomb mais loin devant le reste de la gauche. Côté municipales, à Lyon, ils font même jeu égal avec les candidats LREM et LR, et peuvent aussi espérer faire coup double avec Villeurbanne, le « 10e arrondissement », bastion socialiste depuis toujours.
Crise de croissance
La dynamique verte, qui n’est pas propre qu’à Lyon, est encore renforcée par les éditoriaux médiatiques (exemple celui de Thomas Legrand sur France Inter le 8 janvier dernier). Ils accréditent la possibilité d’une victoire pour les écologistes en mars 2020. « Au premier sondage favorable, on se dit que c’est presque 

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Par Mathieu Périsse

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