Y a‑t‐il un bon moment pour juger un responsable politique ? Visé depuis 2013 par plusieurs enquêtes judiciaires, le maire (Les Républicains) de Tarbes Gérard Trémège a, selon les informations de Mediapart, été renvoyé en janvier 2019 devant le tribunal correctionnel pour des faits de « travail dissimulé ». Mais la date du procès a toutefois été fixée après les élections municipales, évitant ainsi le risque d’une condamnation qui aurait été lourde de conséquences au moment de solliciter la confiance des électeurs.
L’annonce du procès à venir du maire de Tarbes n’a été relayée ni par La Dépêche du Midi ni par La Nouvelle République des Pyrénées, deux titres propriétés de la famille Baylet. « Une omerta médiatique » justifiée par le chef de La Nouvelle République des Pyrénées qui a affirmé que l’information, révélée par Mediapart, était fausse. Un mensonge que Mediapart a pu démonter, soulignant sur son site que le journaliste, dont la fille est numéro 2 sur la liste du maire sortant de Tarbes, a avoué ne pas avoir lu l’article initial en question.
Un préjudice estimé à 80 000 euros
Les faits pour lesquels Gérard Trémège sera jugé portent sur l’exercice de missions de commissaire aux comptes, sur une période allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012. L’élu avait fait l’objet d’un signalement à la justice de la part d’un salarié de l’Urssaf en novembre 2013. Mis en examen …