En deuxième position sur la liste de Nadia Pellefigue (UNE, PS, PRG, PCF), un fauteuil d’élu au Capitole lui semble promis. Mais Michel Lacroix a posé ses conditions. « Si on ne gagne pas la primaire des gauches, je ne serai pas au second tour derrière une tête de liste qui serait Antoine Maurice, annonce‐t‐il. Contrairement à Nadia, il n’a ni les épaules ni un vrai projet pour être maire de Toulouse. Et je ne partirai pas non plus derrière la France Insoumise. »
Ce chef d’entreprise de 52 ans tout en rondeur assume un franc‐parler qui secoue parfois jusque dans son propre camp. « Ce n’est pas dans les habitudes des politiques parce que, au second tour, il faut se rassembler, mais on ne joue pas la finale avant d’avoir gagné la demie », image cet ancien rugbyman de 52 ans, champion de France 1996 de Nationale B avec le Castres olympique, alors qu’il travaillait pour les laboratoires Pierre‐Fabre.
Pierre Cohen ? « Il est trop dogmatique, balaie‐t‐il. Avec lui, c’est : « Il faut qu’on se rassemble… mais tous derrière moi ! » » Le maire sortant, qu’il tutoie et qu’il a, « par respect », averti lui‐même de son engagement dans la campagne ? « Vous voulez un banquier comme maire : prenez Moudenc, flingue‐t‐il. Moi, je ne confie pas ma vie à un banquier. » Son tempérament sportif n’a pas refroidi Pellefigue, tant s’en faut. L’année dernière, Lacroix s’était épanché auprès de certains de ses proches du conseil départemental sur son envie de s’impliquer pour sa ville et de jouer un rôle lors des élections municipales. Or, « Nadia avait besoin d’élargir son groupe en renforçant son aile droite, nous souffle un membre de sa liste. Et Michel jouit d’un gros réseau à Toulouse. »
Elle lui offre d’abord une place dans les 19. Lacroix, qui connaît …