Le candidat centriste, déjà présent au premier tour en 2014, a viré nettement en tête ce dimanche, très loin devant Claudie Jilcot, l’héritière de Marc-Philippe Daubresse. La fin d’une ère ?
A Lambersart, une page pourrait se tourner. Après plus de 30 ans à la mairie, le clan Daubresse, représenté par Claudie Jilcot pour ce scrutin, essuie ce dimanche un net revers électoral. La liste Lambersart Passionnément n’obtient que 14% des voix, contre 38% au premier tour des municipales de 2014. Le vainqueur incontestable du jour est Nicolas Bouche avec 36,42 % des voix.
Le candidat centriste, qui s’affichait en rupture avec la majorité sortante, a fait de sa virginité politique son principal argument de campagne. « La conclusion, c’est que les gens veulent du changement », a‑t‐il lancé à l’annonce des résultats, devant nos confrères de La Voix du Nord. Nicolas Bouche double presque son score de 2014 (il avait recueilli 20 % et s’était désisté au second tour). Celui qui répète en boucle qu’il ne fera jamais d’alliance avec personne devrait être en mesure de respecter sa promesse.
« Le choix du dégagisme »
Derrière lui, le candidat soutenu par LREM Christophe Caudron, ancien fidèle de Marc‐Philippe Daubresse, réalise un score de 17,38%. Souvent donné favori pendant la campagne, il estime avoir pâti de la faible participation (38,14%), mais se réjouit quand‐même d’une victoire : celle d’être « devant Claudie Jilcot ». Christophe Caudron sait que la bataille du second tour – si elle a lieu – sera difficile : « Nicolas Bouche est largement devant, il faudrait presque allier trois listes face à lui pour y croire. » Celles d’Olivier Fauchille (10,06%) et de Frédéric Dehaeze (8,76%) ? « On regarde les stratégies, mais il n’y a rien de probable à l’heure actuelle », glisse‐t‐il prudemment.
Frédéric Dehaeze, déçu par son score, n’a pas l’air très tenté : « Cela ne me paraît pas envisageable, on n’a eu aucun contact avec qui que ce soit. » Pour lui, les électeurs ont fait le choix du dégagisme en votant massivement pour Nicolas Bouche. « On en paie les frais », regrette‐t‐il. Autre surprise de ce scrutin, les 13% de Pierre‐Yves Pira, l’unique candidat de gauche, qui double son score de 2014.
Solène Vary, ESJ Lille
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