A Nantes, hôpitaux et cliniques sont‐ils mieux préparés pour affronter le Covid‐19 ?

Contrairement au Grand-Est et à l’Île-de-France où les hôpitaux sont débordés par l’afflux de victimes du coronavirus, les forces hospitalières des Pays de la Loire attendent encore le gros de la vague. Un répit mis à profit par les établissements publics et privés pour peaufiner leur coopération et, peut-être, mieux gérer la crise à venir.

Le confluent
Entrée principal de l'hôpital privé Le Confluent, ex Nouvelles cliniques nantaises / Photo: Thibault Dumas

« Une France presque coupée en deux entre l’Est et l’Ouest »… Mardi 31 mars, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) annonçait que 71 personnes étaient décédées du Covid‐19 en Pays‐de‐la‐Loire depuis le début de l’épidémie et que 132 patients se trouvaient en réanimation. Dans la région Grand‐Est, la première à avoir été frappée par la vague de coronavirus, on déplorait à la même date 919 décès et 844 patients en réa. Un gouffre.

Et un exemple à ne pas suivre, pour la plupart des professionnels de santé interrogés par Mediacités. « Il est essentiel de ne pas refaire ce qui a été fait dans le Grand‐Est, note ainsi Sandrine Guinebretière, gynécologue‐obstétricienne et présidente de la commission médicale d’établissement (CME) de Santé Atlantique, à Saint‐Herblain, propriété du groupe Elsan, un des géants de l’hospitalisation privée en France. La semaine dernière, des lits de réanimation dans des cliniques privées sont restés vides pendant plusieurs jours alors que les hôpitaux débordaient. Des patients ont été transférés par avion ou train vers d’autres régions alors qu’ils auraient pu être pris en charge dans leur région. C’est un peu absurde… ».
Nous ne connaîtrons pas cette polémique public/privé à Nantes
De fait, le lendemain de notre interview, 20 patients dans un état sévère arrivaient de Strasbourg en train sanitaire, pour être hospitalisés à Nantes et en Pays de la Loire. Depuis, ces transferts se poursuivent pour délester les hôpitaux saturés de l’Est et de la région parisienne. Immédiatement, des voix se sont élevées dans la presse et sur les réseaux sociaux pour dire combien il aurait été préférable pour ces patients d’être hospitalisés dans leur région et pour s’interroger sur le coût humain et financier de tels transferts. Parmi ces voix, celle bien connue dans le milieu médical pour son militantisme et son franc‐parler, de Christophe Prudhomme, urgentiste au Samu 93 et porte‐parole de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF). « C’est une débauche de moyens à visée médiatique qui ne paraît pas le plus pertinent, expliquait il sur France 2. C’est plus simple de transporter un respirateur que de transporter un malade ».

A Nantes, la …

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Par Sophie Cousin

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