La décharge d’AZF oubliée par Total

Une méga poubelle en guise de souvenir, il fallait oser... A un kilomètre au sud de l'ancienne usine AZF, Total est toujours propriétaire d'une parcelle de terrain dans laquelle sommeille en toute discrétion une ancienne décharge de 460 000 m3, soit l'équivalent en volume de 123 piscines olympiques. Un site considéré officiellement comme « une zone naturelle protégée » !

Ballastieres de Braqueville
Sur les bords de la Garonne, cachée au milieu des arbres au cœur de la zone des Ballastières, se trouve l'ancienne décharge AZF. © Frédéric Scheiber

Nous sommes au sud de la ville, en bordure immédiate de la Garonne. Le site est verdoyant, particulièrement dense et encerclé par les quatre ballastières, des anciennes gravières dans lesquelles croupit de la nitrocellulose (poudre B, autrefois utilisée pour la propulsion d’obus), qui dépendent du ministère de la Défense et que l’armée rechigne toujours à dépolluer. Là, sur une parcelle de 11,16 hectares, la dernière du secteur appartenant encore à Total, se trouve un terril rectangulaire de 380 mètres de longueur pour 206 mètres de largeur. Lequel se présente sous la forme de plusieurs dômes d’une hauteur maximale de dix mètres de haut. C’est là‐dessous que Total a planqué 460 000 m³ de déchets. Une décharge oubliée sur laquelle Mediacités s’est penché.

« On y jetait les résidus de colle, résine, formol, dont on n’avait plus besoin »

L’histoire du lieu est ancienne. En 1927, soit un an après la mise en service de l’usine AZF, le terril n’est encore qu’une vulgaire gravière qui affleure la nappe phréatique et dans laquelle on balance matériaux de construction et remblais. Entre 1930 et 1958, on va y entasser 350 000 m³ de mâchefers issus du cracking du coke de charbon (nécessaires à la fabrication de l’hydrogène) et du grillage de la pyrite (utilisé pour la fabrication de l’acide sulfurique). Entre 1960 et 1970, le terril se vide peu à peu (les mâchefers sont retirés pour remblayer des terrains, des routes…), avant de connaître un nouvel âge d’or avec l’accueil des résidus de process d’AZF…

Il faut rappeler que l’activité principale de …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Par Eric Dourel

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes