Pouvez‐vous revenir sur la création du conseil de développement (Codev) de Toulouse Métropole et les missions qui lui sont confiées ?
Avant 2013, il existait un conseil consultatif de ce type, à l’état embryonnaire, avec moins de moyens et sans rôle bien défini, lié au Syndicat mixte d’études de l’agglomération toulousaine. En prévision de la création de la métropole au 1er janvier 2015, Pierre Cohen, le maire socialiste de Toulouse, voulait travailler davantage à l’échelle de cette immense aire urbaine de 37 communes, réunies autour d’un projet commun d’aménagement du territoire.
Le Codev a donc été créé en 2013 pour réfléchir au « faire ville ». J’en ai accepté la présidence avec une seule condition : établir un rapport de confiance avec le président de la métropole. Dès lors, nous avons commencé à réfléchir sur les grands thèmes qui traversent les débats urbains : mobilité, accueil, politique de la ville, emploi, habitat ou bien encore sur des concepts plus nouveaux comme la notion de « territoires fertiles », c’est à dire la place de la nature et l’agriculture dans le projet métropolitain. Avec l’élection de Jean‐Luc Moudenc (LR) à la mairie de Toulouse et à Toulouse Métropole, ma mission a été reconduite avec toujours cette nécessité de rapports de confiance.
De quelle façon travaillez‐vous aujourd’hui, avec quels moyens et quels objectifs ?
Nous devons être un lieu de diversité de points de vue, agréger des réflexions, débats et analyses. Des moyens financiers et locaux sont mis à disposition et nous travaillons au sein de groupes de travail thématiques – des collèges – dans lesquels participent uniquement des personnes non rémunérées issues du monde de l’entreprise …