Anne Soupa, une théologienne de 73 ans, a fait savoir lundi 25 mai dans un communiqué qu’elle se portait « candidate » à la fonction d’archevêque de Lyon, pour provoquer une « prise de conscience » sur la place des femmes dans l'Eglise catholique.
« Ce qui est fou, c’est que cela paraisse fou ». Une théologienne de 73 ans a fait savoir lundi 25 mai dans un communiqué qu’elle se portait « candidate » à la fonction d’archevêque de Lyon, un poste vacant depuis la mise en retrait du cardinal Philippe Barbarin en mars 2019.
Anne Soupa, qui milite de longue date pour promouvoir la place des femmes dans l’Eglise catholique, notamment au sein du Comité de la Jupe qu’elle préside, entend par ce geste provoquer une « prise de conscience » devant « l’invisibilité » des femmes dans l’Eglise, a‑t‐elle précisé à l’AFP.
« Tout m’autorise à me dire capable de candidater au titre d’évêque, tout me rend légitime. Or, tout me l’interdit. (…) Si ma candidature est interdite par le droit canon, c’est tout simplement parce que je suis une femme, que les femmes ne peuvent être prêtres et que seuls les prêtres, en devenant évêques, dirigent l’Église catholique », écrit‐elle dans son communiqué.
Les archevêques de Lyon « ont failli dans leur tâche »
Se plaçant dans la continuité des souhaits du pape François, Anne Soupa estime qu’il est possible de « distinguer prêtrise et gouvernance ». Autrement dit : de nommer une femme évêque ou archevêque, fonctions majeures dans l’institution cléricale, sans avoir besoin d’ouvrir la prêtrise aux femmes.
Indiquant agir « avec le soutien » de …