Mardi soir, la candidate LREM proposait à ses trois concurrentes de constituer une liste unique pour le second tour. A peine 24 heures plus tard, sa proposition avait vécu. Retour sur une drôle de manœuvre qui révèle surtout les fractures idéologiques et stratégiques au sein du camp macroniste.
24 heures à peine après avoir lancé son idée « d’union politique locale » pour le second tour, la candidate macroniste Valérie Oppelt va devoir le ranger dans le chapeau d’où elle l’avait sorti. Les réactions sont sans appel : le corpus idéologique d’En Marche, « ni gauche ni droite », lui est renvoyé en pleine figure par ses concurrentes.
Cette idée de liste commune pour le second tour, « c’est priver les Nantais de ce choix entre des visions de leur ville profondément différentes. C’est faire croire aux Nantais que les projets portés par les différentes candidates se valent tous et ne sont différents qu’à la marge. C’est décourager les Nantais d’aller voter. C’est renoncer à l’alternance et faire un chèque en blanc à l’équipe qui a laissé Nantes se dégrader » estime la candidate de la droite et du centre Laurence Garnier.
Fin du moment surréaliste de la campagne
Réaction tout aussi claire de la tête de liste verte, Julie Laernoës, pour qui « la gravité de la crise sanitaire n’efface pas la diversité des projets politiques et les contradictions entre eux. S’engager en politique, c’est s’engager au nom de valeurs, d’un projet, un cap, un chemin clair. Cela n’est pas de tout mélanger au risque que personne n’y retrouve » écrit‐elle. Quant à la maire sortante, Johanna Rolland, elle enterre définitivement l’espoir de Valérie Oppelt d’unir les concurrentes au second tour « L’unité pour gérer la crise sanitaire est une nécessité. Mais l’élection municipale, c’est autre chose. Je n’imagine pas une seconde que se présente …