Comment les écologistes nantais ont manqué leurs municipales

L'heure des écolos avait sonné ! A Nantes, “ville gagnable”, ils se voyaient déjà conquérir la mairie, au nez et à la barbe des socialistes. Pour, une fois de plus, voir leurs espoirs douchés et devoir passer un accord avec la maire sortante, Johanna Rolland. D'une campagne agressive à des négociations âpres en passant par un entre-deux tours confiné, chronique d'un demi-échec mais d'une vraie désillusion.

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Mardi 2 juin, Johanna Rolland (PS) et Julie Laernoes (EELV) annoncent la fusion de leurs listes au second tour des élections municipales. / Photo : Antony Torzec

Le faire part avait été envoyé la veille aux journalistes. La conférence de presse scellant l’union des listes de la maire sortante Johanna Rolland et de sa concurrente écolo, Julie Laernoes, se tiendra face à l’hôtel de ville dans le square Amiral Halgan. De là, la vue est superbe et porte directement sur l’hôtel de ville. Idéal pour les photos. Elles devraient d’ailleurs être réussies : le soleil brille sur ce mariage au temps du coronavirus. 

La tête de liste EELV arrive la première sur les lieux. Sa conjointe politique l’attend en mairie. Quelques minutes plus tard, les deux femmes, masquées, sortent puis traversent la rue sous l’objectif des photographes. L’image est symbolique. Elle veut faire oublier les querelles du passé. Pourtant, face aux journalistes, ce n’est pas un couple qui s’exprime mais bien deux individualités. Et la parité n’est pas franchement respectée : 80% du temps de parole pour la maire sortant, 20% pour sa nouvelle alliée. 

Certes, quelques rares sourires sont échangés pour offrir à la presse un semblant de complicité. Mais dans l’assistance, les deux familles s’évitent gentiment. D’un côté, Marianne Thiéry‐Sène, la directrice de campagne de Johanna Rolland. De l’autre, Sonia Rouabhi, celle de Julie Laernoes. L’ambiance colle parfaitement à ce mariage de raison, qui unit deux femmes aux relations compliquées.

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Publié le

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Temps de lecture : 15 minutes

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Par Julie Reux et Antony Torzec (avec Thibault Dumas et Benjamin Peyrel)

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