Gratuité des autoroutes : une proposition irréalisable pour l’État

Vinci
Photo : © Vinci Autoroutes

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Par Isabelle Jarjaille

Malgré les refus du gouvernement, la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga demande la gratuité des autoroutes cet été. Un vœu pieu qui a déjà couté 500 millions de pénalités aux usagers par le passé.

La présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, l’a répété en conférence de presse jeudi 4 juin : « Je ne demande pas la gratuité des autoroutes rien qu’en Occitanie. Je demande qu’on lève les barrières, cet été, sur l’ensemble du pays. »

Une proposition qui ne manquera pas d’avoir de l’écho, alors que les bénéfices des sociétés concessionnaires d’autoroutes, détenues majoritairement par Vinci Autoroutes et Eiffage, font régulièrement débat. Alors que les tarifs des péages augmentent chaque année (+ 1,5 % en 2018), les sociétés ont enregistré en 2018 une marge nette moyenne de 35,1 % du chiffre d’affaires (à comparer à la marge nette moyenne de 6 % des groupes du CAC 40 en 2016) et elles ont versé près de 30 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires en cumulé depuis 2006.

Sauf que, juridiquement, la demande de Carole Delga ne peut pas aboutir, à moins de faire payer, in fine, l’usager des autoroutes. Pour Jean‐Baptiste Djebarri, secrétaire d’État aux transports, le débat est tranché : « Madame Delga sait très bien que tout ça est noué et géré par des contrats qui n’ont pas été négociés par nous mais qui continuent à s’appliquer. Si Madame Delga veut rembourser le niveau de péage aux sociétés concessionnaires en Occitanie, je l’invite à entrer en contact avec les concessionnaires en question », répondait‐il sur BFMTV le 19 mai.
500 millions d’euros de pénalités
Effectivement. Les sept sociétés historiques d’autoroutes (ASF, Escota, Cofiroute, APRR, Area, Sanef et SAPN), privatisées en 2006, ont signé des contrats de dél …

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