A l’Ehpad de Ramonville, le mal‐être généralisé des salariés

Plaintes pour harcèlement moral, démissions en série, climat délétère... De nombreux salariés de la résidence pour personnes âgées dépendantes des Fontenelles mettent en cause leur directrice et ont alerté l'ARS et la mairie. En vain.

ehpad
Illustration Jean-Paul Van der Elst

« Un cadre de vie agréable et propice aux échanges intergénérationnels », c’est ce que promet le site internet de la mairie de Ramonville aux futurs résidents de l’Ehpad des Fontenelles. Mais dans les couloirs de l’établissement, les conditions de travail seraient tout autres, alors qu’une partie des salariés exprime un mal‐être professionnel profond. Seul Ehpad de la commune, cet établissement public accueille plus de quatre‐vingts personnes âgées dépendantes. Une équipe d’une soixantaine de professionnels se relaie nuit et jour à leur chevet. Sylvie* a officié plusieurs années au sein de cette structure en tant que cadre administratif avant de démissionner en 2019. Elle « garde un amer souvenir » de son passage aux Fontenelles. 

Une longue liste de dysfonctionnements serait à l’origine de son départ. Elle déplore entre autres « l’usage quotidien de matériel inadéquat pour la toilette des résidents », comme par exemple, « l’absence de poches urinaires stériles et de bétadine gynécologique », pour effectuer des sondages urinaires. Au‐delà des patients, c’est surtout sur la gestion du personnel que se concentrent ses griefs. « Les plannings de travail étaient modifiés sans prévenir les agents à l’avance. Les soignants étaient rappelés sur leurs jours de congés annoncés, sous la menace d’un blâme en cas de refus », explique‐t‐elle à Mediacités, après avoir alerté en ce sens l’Agence régionale de la santé. Plus grave, l’ancienne cadre rapporte les « humiliations et remarques quotidiennes » de la directrice vis‐à‐vis de son personnel, « en public et devant les résidents ».
Deux plaintes pour harcèlement
Cette situation a conduit trois employés de l’établissement à engager diverses actions en justice. Deux de ces procédures ont été portées devant le tribunal administratif pour faire reconnaître des arrêts de travail contestés par la direction. Deux autres …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Pablo Tupin

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes