De Lyon à Madrid, Marion Maréchal recrute jusque dans les rangs des nostalgiques de Franco

Deux ans après l’ouverture de son « Sciences Po d’extrême-droite » dans le quartier de la Confluence, la nièce de Marine Le Pen exporte son école en Espagne. Comme Mediacités l’a découvert, dans son entreprise d’union des droites radicales européennes, elle s’appuie sur des cadres du parti ultranationaliste Vox et recrute parmi les néo-franquistes.

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L'ancienne députée FN Marion Maréchal ouvrira une antenne de son école à Madrid, en octobre 2020. / © Photo : Sipa.

« Buena suerte ! » Dans une vidéo postée en juin dernier, Marion Maréchal (ex‐Le Pen), en tenue estivale, souhaite « bonne chance » aux futures élèves de l’Issep Madrid. Après Lyon, où l’ancienne députée du Front national a ouvert son « Institut de sciences sociales, économiques et politiques » en 2018, la petite‐fille de Jean‐Marie Le Pen exporte son laboratoire, destiné à former les futures élites de la droite ultra‐conservatrice, en Espagne. 

Les diplômes de l’école dirigée par Marion Maréchal ne sont pas reconnus par l’État français. Mais selon la communication de l’établissement, elle aurait accueilli 150 personnes en deux ans dans le quartier de la Confluence où elle est implantée. Impossible, ceci dit, de vérifier ce chiffre. À Madrid, selon le journal en ligne El Confidencial, 24 étudiants feraient leur rentrée à l’Issep local, qui ouvrira ses portes en octobre. En attendant, Marion Maréchal et ses équipes distillent les informations au compte‐gouttes, n’accordant de rares interviews qu’à des médias « amis ». Dans la capitale espagnole, les locaux qui l’accueilleront et où s’est rendu Mediacités

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Temps de lecture : 15 minutes

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Par Daphné Gastaldi / We Report, avec Alban Elkaïm (à Madrid)

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