L’hebdomadaire satirique de Gérard Angel s’interrompt, quinze ans après sa création, victime de la crise de la presse et du coronavirus.
Il n’y aura pas de numéro 670… Après quinze ans à raconter par le menu la politicaillerie lyonnaise, Les Potins d’Angèle « tirent leur référence », comme le titre à la Une, ce jeudi, leur patron et fondateur Gérard Angel. « Il a toujours été économiquement très difficile de faire vivre un hebdomadaire satirique. C’est aujourd’hui devenu impossible », écrit‐il. Aux recettes publicitaires « en berne » s’est ajoutée une double‐crise : celle du Covid‐19 et celle de la distribution de la presse. Depuis le mois de mai, Les Potins sont introuvables en kiosque. Le dernier numéro n’a été imprimé que pour les abonnés. Il peut sinon être acheté en ligne.
Tous les jeudis, dans une formule inspirée par Le Canard enchaîné, Les Potins d’Angèle chatouillaient les élus du cru et, sous le trait de ses caricaturistes Castillon et Fiche, croquaient le ban et l’arrière-ban de la classe politique. Dans sa dernière livraison, le journal épingle Jean‐Michel Aulas pour la location d’un « luxueux yacht », cet été, dans la baie de Saint‐Tropez, raconte le « pantouflage » d’Arabelle Chambre‐Foa, l’ancienne directrice de cabinet de Gérard Collomb [(re)lire ici son portrait sur Mediacités] recasée au service départemental et métropolitain d’incendie et de secours, ou encore révèle le montant (40 000 euros par an) que déboursera le maire LR de …