Désengorger le quartier Saint‐Simon en réalisant la première phase Saint‐Simon – Tournefeuille – Cugnaux du boulevard du Canal Saint Martory
Métropole Mobilités
Promesse abandonnée/non tenue
Promesse de Jean-Luc Moudenc
Liste majoritaire à la métropole de Toulouse
Divers Droite

L’analyse de Mediacités

Mis à jour le 03/04/2025
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Promesse initiale : 

"Nous désengorgerons le quartier Saint-Simon en réalisant la première phase Saint-Simon — Tournefeuille - Cugnaux du boulevard du Canal Saint Martory, qui permettra au trafic de transit de contourner le quartier. Nous avons fait en sorte que ce projet soit enfin en mesure de se concrétiser, grâce à notre Plan d’aménagement multimodal métropolitain (PAMM)."

 

État de la promesse: Non-tenue

Véritable serpent de mer, le projet de contournement routier du sud-ouest toulousain ne verra pas le jour sous le mandat 2020-2026 de Jean-Luc Moudenc. Celui-ci prévoit de connecter la route d'Auch à l’ouest, l’A64 vers Foix-Tarbes au sud-ouest et l’A62 vers Bordeaux via la rocade Arc-en-ciel. 24 kilomètres de nouvelles routes au total. 

Concrètement, il s’agit de requalifier l'avenue Eisenhower, de construire les échangeurs de Roques et du Chapitre et de réaliser le boulevard urbain ouest (BUO permettant de dévier la RD24) et le boulevard urbain du Canal Saint-Martory (BUCSM). Ce dernier est séquencé en quatre phases, la première consistant à contourner le quartier Saint-Simon.

Concernant l’avenue Eisenhower, la concertation publique lancée en 2023 permet d’en savoir un peu plus. Le chantier est estimé entre 11 et 17 millions d'euros. Le franchissement de l'A64 coûterait lui entre 4,5 et 35 millions d'euros. Les travaux sont censés débuter en 2025 et se poursuivre en "2026 et après".

Pour la phase 1 du Bucsm, aucun calendrier de travaux n’est connu à ce jour. Un appel d’offres de maîtrise d'œuvre a été lancé en février 2025 par Toulouse Métropole. Et des études sont actuellement menées sur les habitudes de circulation des habitants du quartier Saint-Simon. “La mairie reste très opaque sur ses actions. Donc on reste dans le flou”, observe Antonin Arquey, membre du collectif Axe Vert La Ramée, opposé au projet.

Le quartier Saint-Simon n’étant pas désengorgé et la première phase du Bucsm n’étant pas encore réalisée, cette promesse de campagne n’est pas tenue à ce jour.

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Expérimenter les capteurs de bruits dans les zones de nuisances sonores

Mairie Sécurité
Promesse en partie appliquée
Mis à jour le : 18/04/2025
Parce que les nuisances sonores dans une rue ou sur une place animée peuvent pourrir la vie des riverains, la liste Aimer Toulouse a promis en 2020 qu’elle allait “expérimenter la mise en place de capteurs de bruit dans les endroits où existent des conflits sur les nuisances sonores, par exemple, sur certaines places du centre-ville”.

La métropole de Toulouse a été sélectionnée par le gouvernement en janvier 2022 pour expérimenter un premier capteur de bruit sur son territoire au même titre que cinq autres communes ou communautés de communes en France. Le dispositif a été installé rue Louis Plana, à la Roseraie, une artère classée comme l’une des plus bruyantes par le Centre d’étude et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), fin 2021.

Ce capteur était en rodage pour homologation pendant les six premiers mois de l’année 2022 afin de vérifier s’il associait bien le bruit au bon véhicule. D’après la mairie, citée par La Dépêche du Midi, des dépassements de seuil auditif étaient relevés deux fois par jour en moyenne.

Retiré en juin 2022, il devait être remis en place fin 2022 et permettre de sanctionner les véhicules dépassant le seuil de 83 décibels. L'expérimentation n'a été suspendue, selon Capital, et a même failli être abandonnée. Finalement, après trois ans d’attente, la verbalisation devrait être testée à partir de mai 2025, mais sur l’avenue Saint-Exupéry cette fois. 

Rue Plana, la vitesse a en effet été limitée à 30 km/h et les nuisances sonores ne sont plus aussi élevées qu’avant. “La limitation de vitesse a permis de baisser les nuisances”, estime Chloé, qui habite la rue depuis deux ans.   

À deux pas de là, Khelil Samir, restaurateur, relativise. “C’est très bien que la zone soit passée à 30, en plus il y a une école dans la rue. Donc, sur l’aspect de la sûreté, c’est plus rassurant. Mais, nous, on ferme l’établissement à 23 h, et c’est vrai qu’il y a beaucoup de bruit. Mettre un capteur avec amende serait vraiment efficace. »

Pierre*, un autre commerçant de la rue, est plus sceptique. « Je pense qu’il vaudrait mieux mettre l’accent sur les radars de vitesse avec amendes. La seule chose qui a vraiment fait baisser le niveau sonore, c’est la modification de la rue en sens unique. Qui dit moins de voitures dit moins de bruit!”, remarque-t-il.  

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