Si l’ancien ministre de l’Environnement avait été présent, il aurait voté en faveur de la dérogation accordée aux betteraviers pour l’utilisation de ces pesticides tueurs d’abeille. Mais il n’a pas pris part au scrutin, contrairement aux autres députés du département, en désaccord sur la question.
C’était devenu une habitude sous le quinquennat Hollande, mais les gouvernements Macron y avaient jusque là largement échappé. Mardi, le feu vert donné par l’Assemblée nationale à la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes, ces insecticides tueurs d’abeilles, a donné lieu au premier mouvement de fronde des députés de la majorité. 32 membres du groupe La République en marche (LREM) ont voté contre, 36 autres se contentant de s’abstenir. Seuls 175 des 271 membres du groupe macroniste votaient finalement en faveur du texte proposé par le gouvernement. Une première à cette échelle.
Une fracture au sein des troupes macronistes qui s’observe aussi au niveau local. Et même de façon amplifiée en Loire‐Atlantique où trois députés LREM sur 8 ont voté contre ou se sont abstenus (un sur deux au Modem), tandis que François de Rugy brillait par son absence lors du vote. Parmi les réfractaires, on compte Yannick Hauri (abstention), Yves Daniel (Non), l’ex-LREM Sandrine Josso (Non) et Anne‐France Brunet. « La nocivité des néonicotinoïdes est reconnue. Autoriser des dérogations, c’est revenir en arrière par rapport aux avancées de la loi Biodiversité de 2016. C’est un non sens écologique et sanitaire », explique cette dernière reconnaissant néanmoins un « choix difficile ».
« Choix difficile »… La même expression est employée par François de Rugy, mais pour un résultat inverse, ou presque. Absent lors du vote, l’ancien ministre de l …