Professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Emile‐Durkheim (université de Bordeaux), Gilles Pinson vient de publier, aux Presses universitaires de France, La ville néolibérale. Dans cet ouvrage, l’universitaire, qui a exercé à Lyon de 2009 à 2013, passe au scanner le néolibéralisme, « nouvel ordre idéologique, politique et économique », à l’origine de certaines métamorphoses des grandes villes – gentrification, ségrégation, attractivité et grands évènements, marketing urbain, flambée des prix de l’immobilier, artificialisation des sols. Son recensement critique des
« Les écologistes semblent être les adversaires les plus évidents de la néolibéralisation, mais… »
Pour le politiste Gilles Pinson, auteur de « La ville néolibérale », la percée d’EELV aux élections locales, dont celles de Lyon, est de nature à remettre en cause le modèle dominant de développement des métropoles. À condition que les nouveaux élus ne se limitent pas aux centres des agglomérations pour éviter que la transition écologique n'y chasse les derniers ménages populaires.