C’était il y a un an, c’était il y a un siècle. En cette fin d’année 2019, Olivier Ginon a le sourire. Les bénéfices de son groupe GL Events, fondé à Lyon quatre décennies plus tôt, s’envolent : +30% en un an. Du Brésil au Japon, en passant par le Chili ou l’Indonésie, l’activité du numéro 1 mondial de l’événementiel n’en finit pas de s’étendre. Quand, dans sa base arrière lyonnaise, il peut compter sur le soutien sans faille du baron Collomb [(re)lire l’enquête de notre partenaire Mediapart : « Quand Gérard Collomb chouchoutait GL Events »].
Et puis, badaboum : dès janvier 2020, la crise sanitaire frappe de plein fouet le géant basé dans le quartier de la Confluence. D’abord en Asie puis en Europe et sur le continent américain, les sites qu’il exploite ferment les uns après les autres, les événements qu’il organise sont annulés. Le chiffre d’affaires dégringole (-56,8% au 30 septembre dernier). Le patron Ginon se résout à annoncer « les premières pertes » de l’histoire de GL Events, estimées, pour 2020, à 65 millions d’euros [(re)lire le premier volet de notre enquête]. Enfin, patatras : dans son fief, le système Collomb s’effondre lors des élections locales de mars et juin derniers. Les écologistes remportent la ville et la Métropole de Lyon.
Bien entendu, les deux événements sont de nature et d’ampleur totalement différentes. Mais à l’heure où GL Events frappe à la porte des collectivités pour obtenir aides et ristournes dans ce contexte de crise, il nous a semblé judicieux de nous pencher sur la gestion des équipements que les collectivités lyonnaises, ville et Métropole, lui ont