Des caméras espions camouflées dans de fausses souches d'arbre ou de fausses pierres... Voilà l'étrange cueillette réalisée par les opposants à au projet d'extension industrielle du grand port maritime de Nantes - Saint-Nazaire à la veille d'un week-end de manifestation.
C’est une curieuse découverte qu’ont fait les opposants au projet – désormais reporté – d’extension du grand port de Nantes – Saint‐Nazaire sur la zone naturelle du Carnet. Samedi 14 novembre, le site d’information Reporterre révélait que, fin août, ces militants écologistes avaient retrouvé par hasard deux groupes de caméras de surveillance camouflés dans une fausse bûche d’arbre et de fausses pierres. Ces appareils faisaient apparemment partie d’un dispositif plus étendu qui aurait permis d’observer en direct les participants à la mobilisation prévue ce week‐end là.
Permis à qui ? Faute d’identification, la question reste ouverte. Mais les investigations de Reporterre pointent clairement en direction des gendarmes, les seuls, selon le site, à pouvoir disposer d’un matériel d’espionnage aussi sophistiqué.
Mais l’enquête ne s’arrête pas là. Mettant la main sur ces caméras, les militants anti‐Carnet ont aussi pu consulter les images qu’elles avaient enregistrées. D’après Reporterre, on y découvre que la veille de ce fameux « week‐end de Résistance » des agriculteurs seraient venus épandre sur la zone une « matière maladorante » (des boues de station d’épuration, selon le site), dans le but « probablement de gêner les opposants au projet industriel au Carnet ». Le tout sous l’œil « satisfait » de quatre gendarmes… L’arroseur arrosé. Un truc vieux comme les frères Lumière mais qui, apparemment, fonctionne toujours aussi bien.
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