S'exprimant cette semaine lors d'une séance du conseil de la Métropole de Lyon, l'ex-ministre de l'intérieur s'en est pris à la faible représentativité électorale du président de la Métropole européenne de Lille. Tous en se trompant sur la ville dont ce dernier est maire.
Ancien président de la Métropole de Lyon de 2015 à 2017 jusqu’à sa nomination au ministère de l’Intérieur, Gérard Collomb n’est pas tendre avec ses anciens collègues. Et en particulier l’un d’entre eux. Candidat malheureux aux dernières élections métropolitaines lyonnaises, l’ex-maire de la capitale des Gaules a en effet épinglé, sans le nommer, le président de la Métropole européenne de Lille, Damien Castelain, pour sa faible légitimité démocratique. Quitte à commettre au passage une grossière erreur géographique.
Le 14 décembre dernier, Gérard Collomb s’exprimait en visio‐conférence lors d’une séance du conseil du Grand Lyon. Il y défendait la réforme de l’institution métropolitaine qu’il a largement contribué à mettre en place. Une réforme unique en France qui a vu la métropole de Lyon récupérer les attributions du département sur le tout le territoire métropolitain et qui s’accompagne d’un changement fondamental du mode de scrutin. En 2020, en effet, les conseillers métropolitains lyonnais ont été désignés à l’issue d’une élection au suffrage universel direct alors que dans le reste du pays, leurs homologues sont des élus municipaux « fléchés » pour occuper également un siège à la Métropole.
Reste que cette réforme n’est pas sans susciter des oppositions. Elle signe la « disparition d’un certain nombre de maires au conseil métropolitain », souligne, non sans malice, Gérard Collomb (à partir de 1:00:15 dans la vidéo ci‐dessus). Avant d’ajouter : « Mais comment voudrait‐on que la métropole ait plus de pouvoir sans que les conseillers métropolitains soient élus au suffrage universel ? » Pour …