Aire de covoiturage : Vinci se rince sur le dos du contribuable toulousain

Toulouse Métropole va participer financièrement à la construction d'une aire de covoiturage d'ASF, une filiale de Vinci Autoroutes. Problème : tout laisse à penser que le coût du chantier est surestimé, ce qui - mécaniquement - fait augmenter la subvention de la collectivité.

aire covoiturage chanas VINCI AUTOROUTES
Une aire de covoiturage du réseau Vinci Autoroutes, ici à Chanas en Isère. / © Google

Pour Vinci Autoroutes, il n’y a jamais de petits profits. La preuve avec l’aire de covoiturage que le concessionnaire autoroutier veut construire au niveau du péage de Saint‐Jory, près de l’échangeur n°11 de l’A62. 70 places ouvertes gratuitement aux véhicules légers y seront bientôt aménagées pour un budget estimé de « 560 000 euros HT aux conditions économiques de 2016 ».

Comme le prévoit le contrat de plan 2017–2021, signé entre l’État et ASF, filiale de Vinci Autoroutes, la collectivité doit participer au financement de cette petite infrastructure à hauteur de 30 % minimum. Réunis en bureau le 20 janvier, les élus métropolitains ont donc autorisé la signature d’une convention entre Toulouse Métropole et ASF, allouant 176 000 euros à cette dernière. Un tiers de ce montant sera versé au concessionnaire autoroutier « à la signature de la convention » et « le solde à la mise en service du parking de covoiturage ».

Ce projet bien ficelé est‐il une bonne affaire pour la collectivité ? Un rapide calcul permet d’évaluer à 8 000 euros HT le coût de construction par place de stationnement. Pile poil le prix maximal prévu par le contrat de plan qui précise que « compte tenu des fonctionnalités ainsi attendues, le coût maximal de chaque projet de parking ramené au prix d’une place de parking ne peut excéder 8 000 euros HT valeur 2016 (financement des collectivités territoriales inclus) ».

Le même jour, les élus toulousains ont pourtant voté une délibération similaire pour un prix tout à fait différent. Dans le cadre de …

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Par Gael Cérez

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