Covid‐19 : « sans décision rapide de la France », Xenothera privilégiera d’autres pays pour son traitement

Alors que le candidat vaccin de Valneva sera livré en priorité aux Britanniques, Odile Duvaux, PDG d’une autre biotech nantaise, attend toujours les précommandes fermes de l’Etat pour son prometteur traitement à base d’anticorps. Elle confie à Mediacités sa stratégie et ses regrets sur les retards pris par la France.

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Odile Duvaux, PDG de Xenothera, biotech nantaise développant un remède contre le Covid-19. / Photo : capture France 3 Pays de la Loire

Mediacités : Où en est votre recherche actuelle de précommandes pour le XAV‐19, le traitement à base d’anticorps élaboré par votre société ?

Odile Duvaux, PDG de Xenothera : La semaine dernière, lors de sa visite à Nantes, Emmanuel Macron a confié à quelques personnes que L’État allait précommander des doses de XAV‐19. Nous attendons confirmation de cette information. Nous sommes par ailleurs en discussion avec d’autres pays européens et extra‐européens. Xenothera ayant été soutenu par la France depuis le départ pour sa recherche et notre production étant basée sur le sol français [en particulier à Alès, sur le site de production du groupe biopharmaceutique LFB, Ndlr], il me semblerait normal que la priorité soit donnée aux débouchés sur le marché français.

Néanmoins, sans décision rapide, nous préférerions signer un contrat avec un autre gouvernement afin que ce traitement innovant puisse bénéficier malgré tout à certains malades dans d’autres pays, plutôt que pas du tout. Nous avons estimé qu’en ce moment, 1 400 à 1 500 personnes pourraient bénéficier du traitement par jour en France, et que ce chiffre pourrait ensuite passer à 300 patients par jour, une fois la campagne de vaccination terminée. Nous pensons raisonnablement pouvoir produire et fournir 200 000 doses sur les 12 premiers mois.

Le gouvernement allemand vient d’acheter 200 000 doses d’un anticorps monoclonal, le Regeneron. Cela vous donne‐t‐il de l’espoir ?

Oui, cela confirme significativement la place des traitements à base d’anticorps dans la lutte contre la Covid‐19. Mais l’Allemagne a fait cavalier seul pour cet achat. Je pense que l’Europe commence à comprendre, heureusement, qu’il faut …

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Propos recueillis par Sophie Cousin

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