« C’est la plaque tournante du mouvement », assure Leila Chaibi, candidate lors des législatives 2017 à Paris pour la France Insoumise. « Dans une journée de dix heures, il est deux fois plus productif que n’importe qui », s’étonne aussi son vieil ami militant Tayeb Tounsi. Alexis Corbière, député de Seine‐Saint‐Denis, se dit quant à lui « très admiratif ». A 30 ans, longiligne et barbu, les yeux plissés et la voix douce, Manuel Bompard a assumé la lourde tâche de directeur de campagne de Jean‐Luc Mélenchon lors de la présidentielle. Une élection dans laquelle son candidat a réalisé un score surprise, en réunissant 19,58% des suffrages. « Le soufflet retombe tout juste aujourd’hui, la pression avec », avoue‐t‐il.
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Dans la galaxie insoumise toulousaine, de Claire Dujardin, avocate et candidate aux législatives en Haute‐Garonne, à Romain Barthes, jeune militant toulousain, les compliments pleuvent sur ce thésard en mathématiques appliquées, ingénieur et salarié d’une start‐up toulousaine travaillant pour l’aéronautique (Adagos). Né dans la Drôme, son « berceau du Sud », Manuel Bompard a grandi aux côtés de deux frères, d’une mère fonctionnaire et d’un père agronome et agriculteur reconverti au bio. Après une prépa d’ingénieur à Grenoble, il termine sa thèse à 25 ans à Paris. Il y est question d”« améliorer l’aérodynamique des avions pour les rendre plus propres ».
En parallèle, il plonge dans le grand bain politique. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, l’opposition au Traité européen de 2005 fait figure de déclic. « Il y avait de vrais débats sur le fond, déjà de vrais clivages avec le Front national sur les notions de souveraineté ou de …