A La Dépêche du Midi : Laurent Benayoun touché mais pas coulé

DDM montauban
La rédaction de La Dépêche à Montauban. / © Google Street

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 2 minutes

Favorite

Par Bruno Vincens

Contesté par les journalistes pour avoir pris la défense de Brigitte Barèges dans un édito, le directeur de l’édition Tarn-et-Garonne est maintenu dans ses fonctions par sa hiérarchie du quotidien.

À l’instar des éditos de la presse nationale défendant un Nicolas Sarkozy, condamné pour corruption par la justice (il a fait appel depuis), La Dépêche du Midi est venue apporter son soutien à la maire Les Républicains de Montauban, elle aussi ennuyée par les juges. Alors que Brigitte Barèges avait été condamnée la veille pour détournement de fonds publics, Laurent Benayoun, le directeur de l’édition Tarn‐et‐Garonne du quotidien, a défendu l’édile dans un billet intitulé Les juges contre le peuple ?, publié le 10 février. Le journaliste s’y interrogeait sur « la pertinence morale d’une décision qui met un terme brutal à une carrière politique », alors que « par deux fois, depuis le début de l’affaire, les Montalbanais ont accordé leur confiance à leur maire, la renvoyer sans appel ? »

En interne, cette prise de position a surpris par sa virulence et secoué la ronronnante rédaction du quotidien régional. Dans un communiqué, le SNJ, syndicat majoritaire parmi les journalistes de La Dépêche, s’est insurgé contre un « billet indigne » où l’auteur « se livre à un exercice de démagogie populiste et d’insinuations contraires à la déontologie » de la profession. Le syndicat se demande, sans le nommer, « quelle mouche poujadiste a piqué l’auteur », dont il dénonce des « propos outranciers » et des « relents sensationnalistes ». La section syndicale vise aussi la direction à son plus haut niveau lorsqu’elle doute que La Dépêche puisse encore se targuer d’être « le journal de la démocratie ». Et de conclure : « Aucun journaliste de La Dépêche, digne de ce nom, ne saurait se reconnaître dans ce billet nauséeux ».

Selon nos informations …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes