La lanceuse d'alerte nantaise, qui conteste son éviction du ministère des Affaires étrangères, n'a pas obtenu gain de cause devant la Cour administrative d'appel de Nantes. En poste au Bénin, elle avait dénoncé un « système de facturation occulte » avant d'être agressée physiquement, rapatriée de force et radiée de la fonction publique.
Le rouleau compresseur poursuit son inexorable avancée. Dans un arrêt rendu mardi 16 mars 2021, la cour administrative d’appel de Nantes a validé l’arrêté du ministère des Affaires étrangères qui avait radié Françoise Nicolas de ses effectifs. Comme l’avait fait avant lui le tribunal administratif de Nantes, en juillet 2019. Pour rappel, cette ancienne fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères avait dénoncé un système de « détournement des crédits d’État » par le biais d’un « système de facturations occultes », lorsqu’elle était en poste à l’ambassade de France au Bénin, entre 2008 et 2010. Victime d’une violente agression dans son bureau, la lanceuse d’alerte nantaise de 59 ans avait été rapatriée de force à quelques jours de la visite de la Première Dame de l’époque, Carla Bruni, au Bénin… Une folle histoire que Mediacités avait racontée dès 2018.
https://www.mediacites.fr/portrait/nantes/2018/04/05/une-lanceuse-dalerte-nantaise-en-guerre-contre-le-quai-dorsay/
Suite à son exfiltration, la diplomate avait été placardisée dans les services décentralisés du Quai d’Orsay, à Nantes, dans le quartier du Breil. Avant, donc, d’être radiée de la fonction publique en 2018 pour « inaptitude définitive ». Cette mise à la retraite d’office avait été actée sur la foi d’un « rapport tout à fait ahurissant » d’un médecin parisien, avait plaidé son avocat de l’époque lors de …