Elles sont au moins dix. Dix personnes "sans domicile fixe" à avoir trouvé la mort dans les rues de Nantes, de Saint-Herblain ou de la Chapelle-sur-Erdre, en 2020. Dix sur les 535 à être ainsi décédées en France cette année, selon la liste établie par le Collectif « Les morts de la rue ».
Ils s’appelaient Gilles, Johann, Philippe, Christophe, Andy, Louis, Alexandre, Mohamed ou Tayeb. Ils avaient entre 25 et 68 ans. Ils sont morts dans les rues de Nantes, de Saint‐Herblain ou de La Chapelle‐sur‐Erdre entre les mois de janvier et décembre 2020. Cette liste macabre et glaçante est extraite de celle établie par le Collectif « Les morts de la rue » (CMDR), publiée mardi par La Croix. 535 noms et âges (quand ils sont connus) de « sans domicile fixe » décédés dans les rues de France au cours des derniers mois, parmi lesquels on recense donc dix Nantais ou habitants de la Métropole, mais aussi quatre Angevins (Claudine – 59 ans ; Pierre‐Emmanuel – 37 ans ; Yannick – 55 ans ; Philippe – 52 ans), deux Nazairiens (Ludovic – 40 ans et Christophe – 46 ans) et encore un habitant de La Baule (Erwan, dit Le Viking – 48 ans).
535 personnes – au moins – qui, durant « les trois derniers mois avant leur décès avaient vécu majoritairement dans des lieux non faits pour l’habitation ou en centres d’hébergement d’urgence ou temporaire », détaille le collectif à l’origine du recensement. 535 personnes mortes sur la voie publique, dans des abris de fortune tels qu’un parking, une cage d’escalier, une cabane de chantier, mais aussi en lieu de soins ou en structure d’hébergement. 535 personnes dont 44 étaient des femmes et un était âgé de moins de cinq ans. 535 personnes qui en cachent sans doute beaucoup d’autres, tant la remontée d’informations a été difficile cette …