La concertation organisée fin 2020 sur la création de trois nouvelles lignes de tramway avait déjà posé le problème : pour beaucoup, le réseau de tram' de la métropole nantaise fait la part trop belle à la ville centre au détriment des autres communes. Plusieurs élus ont relancé le débat lors du dernier conseil métropolitain.
Toujours trop d’étoile et pas assez de toile d’araignée… Le conseil métropolitain du 9 avril dernier a donné lieu à un nouveau débat autour de la forme que prendra le réseau de tramway nantais à l’horizon 2026, une fois construites les trois nouvelles lignes (ou deux, la petite ligne 8 devant faire l’objet de nouvelles études afin de s’assurer de sa pertinence). Passant tous sur l’île de Nantes dans le but de desservir le futur CHU, ces nouveaux équipements renforceraient l’hyper-centralisation nantaise du réseau sans apporter de réponses aux problèmes de desserte des communes périphériques, estiment les opposants.
« Nantes est déjà particulièrement bien desservie et ce schéma en étoile (lui) fait toujours la part belle », note Laurent Turquois, le maire (divers‐droite) de Saint‐Sébastien‐sur‐Loire qui, comme le reste des élus des communes de la minorité métropolitaine (Carquefou, Sautron, Saint‐Sébastien, Vertou, Basse‐Goulaine, Bouguenais), a voté contre ces projets. « Cette délibération ne répond en rien à l’enjeu de décentralisation du réseau, notait de son côté Mounir Belhamiti, conseiller communautaire (LREM). Là, on ne fait que déplacer le centre [du réseau] de l’étoile de Commerce à l’île de Nantes ».
Ces critiques rejoignent les nombreuses remarques émises lors de la concertation publique organisée d’octobre 2020 à janvier 2021. « La Métropole est accusée de se préoccuper de la ville‐centre beaucoup plus que des communes périphériques. Certains habitants de ces communes affirment, en conséquence, ressentir un certain sentiment d’abandon, notait ainsi les deux garants de la CNDP.