On parle beaucoup des prochaines élections régionales. Mais les 20 et 27 juin, on votera aussi pour les départementales. Dans le Nord, la campagne donne lieu à des oppositions parfois déconcertantes entre candidats du même bord. Assiste‐t‐on à l’explosion de l’Union pour le Nord (UPN), la banderole commune derrière laquelle votre majorité s’était rangée pour ravir, en 2015, le département du Nord ?
Non. Il y a juste un certain nombre de situations complexes. Cela s’est complexifié aussi, excusez le manque de modestie, par le fait que je ne me représente pas. De plus, il y a un appel d’air, un intérêt plus marqué qu’il y a six ans pour le département. À l’époque, tout le monde se disait que la gauche allait le garder… comme d’habitude. Et puis, il y a eu alternance politique et le département s’est redressé. Notre plus beau succès tient sans doute au retour à l’emploi des allocataires du RSA pour lequel nous avons eu le meilleur résultat en France. Cela nous a rendu des marges financières importantes que nous avons pu affecter à d’autres de nos responsabilités (l’aide sociale à l’enfance, les personnes âgées, en situation de handicap, etc.). Il y a six ans, j’étais le canard noir. Aujourd’hui, nous avons retrouvé notre place dans le peloton des conseils départementaux et nous ne risquons plus de mise sous tutelle. Quand l’enfant est beau, il ne manque pas de pères. D’où les convoitises.