Des dizaines de millions d'euros, d'accord. Mais combien ? Alors que l'intérêt même de la construction de la nouvelle attraction des Machines de l'île fait débat, l'opacité règne encore sur sa facture plus de dix ans après le lancement du projet. La maire de Nantes promet des réponses dans quelques jours.
« Les bonnes idées d’il y a vingt ans ne sont pas les bonnes idées d’aujourd’hui ». Elle a beau appartenir à la même majorité que Johanna Rolland, Mahel Coppey tape fort. Mardi 29 juin, lors du conseil métropolitain, la vice‐présidente EELV de la Métropole tient dans son collimateur une délibération consacrée aux Machines de l’ile (lire nos enquêtes consacrées à la curieuse mécanique de cette institution nantaise). Il y est question de l’entretien de l’une de leurs attractions, le Carrousel des mondes marins, mais aussi de l’entrée au patrimoine de la ville d’une partie du « bestiaire de l’arbre aux hérons ». En clair, des animaux mécaniques devant, s’il voit le jour, peupler les branches de cette sculpture de 35 mètres de haut, censée sortir de terre sur le site de l’ancienne carrière Miséry.
Pour les écolos, c’est une nouvelle occasion de rappeler leur opposition à ce projet, inscrite dans le texte scellant l’union entre leur liste et celle de la maire de Nantes lors des dernières municipales. « Les sommes sont si importantes, il serait irresponsable de continuer ainsi, poursuit Mahel Coppey. On pourrait, avec cet argent, construire six nouvelles crèches, 250 logements sociaux, déployer 160 km de pistes cyclables… L’Arbre aux hérons est‐il une priorité ? » La question est posée et immédiatement balayée par Fabrice Roussel : « faire des choix …