[2/5] Pendant tout l'été, Mediacités brosse le portrait de Toulouse à partir d'images satellites et aériennes. Après s'être penché sur la croissance démographique de la métropole la semaine dernière, il est temps de pousser les porte des dernières demeures des habitants de la Ville rose.
Comme Brueghel l’Ancien l’a peint en 1562, à la fin, la mort triomphe toujours. Alors, dans une ville telle que Toulouse, dont la croissance démographique est plus de deux fois plus élevée que la moyenne nationale (6,32 % entre 2013 et 2018 selon l’Insee, contre 2,36 %), il faut faire de la place aux décédés.
Dans le seul cimetière de Terre Cabade, ce sont pas moins de 380 000 défunts qui ont été inhumés entre 1885 et 2005, sur les coteaux occidentaux de la colline de Jolimont. Presque assez de cercueils pour faire un aller‐retour Toulouse – Barcelone en les mettant bout à bout !
Avant la construction de ce cimetière emblématique, où donc étaient enterrés les Toulousains ? Des nécropoles wisigothiques de la route de Seysses à l’ossuaire de Terre Cabade, leurs dépouilles ont été réparties entre différents lieux d’inhumation à travers les âges.
Avant d’être associée à une prison surpeuplée, la commune de Seysses a connu un autre destin : celui de nécropole royale des rois wisigoths dont Toulouse était la capitale, au Ve siècle. Des fouilles préventives menées par l’Inrap en 2018 ont permis de mettre au jour plus d’une centaine de tombes datant de l’antiquité tardive.
Dans le même temps, les archéologues ont mis au jour des dizaines d’objets de l …