[5/6] Pendant tout l’été, Mediacités brosse le portrait du département de Loire-Atlantique, à base d’images d’archive et de photos satellites. Des chantiers navals au Machines de l’île, du tribunal au futur CHU, zoom cette semaine sur les transformations majeures que connaît l’île de Nantes depuis 40 ans.
« L’île de Nantes au départ c’était une sorte d’aventure. Après, la règle du jeu change. Peut‐être que quelque chose s’est perdu, oui, en tous cas une part de cette possibilité du voyage, du dépaysement. » C’était en janvier 2020. A la demande de Mediacités, Alexandre Chemetoff revenait sur les évolutions récentes de l’île de Nantes, vingt‐cinq ans après avoir contribué à révéler et transformer ce morceau de ville, dix ans après avoir largué les amarres, quitté Nantes et son île.
Sur le sujet la parole de l’architecte, urbaniste et paysagiste est rare, mais en quelques phrases il donnait la mesure de ce qu’il s’est passé là, sur la Loire, sur ce chapelet d’îles finalement réunies par les hommes au fil des siècles. Une aventure. Une histoire dans l’histoire, qui raconte le rapport de la ville à son fleuve, la lente urbanisation de Nantes, son avènement industriel, son déclin, sa reconversion autour de la culture et sa poussée de croissance actuelle. Une aventure et mille métamorphoses.
Depuis plusieurs décennies, c’est sur cette île de 337 hectares (5% de la superficie communale) que se concentrent les plus importantes transformations que connaît la ville. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, c’est là que