[6/6] Pendant tout l’été, Mediacités brosse le portrait de Nantes et de la Loire-Atlantique, à base d’images d’archive et de photos satellites. Pour ce dernier volet de la série, zoom sur les conséquences de l'attractivité de la métropole nantaise et le grignotage du territoire par le béton et le bitume.
C’est fou comme le vent de l’histoire peut parfois tourner vite. Vite, et fort… Voilà la réflexion que l’on se fait à la lecture d’un ancien numéro des Cahiers Nantais, la revue – très sérieuse – éditée depuis plus de 50 ans par le non moins sérieux Igarun, Institut de géographie et d’aménagement de l’Université de Nantes. Publié à la fin de l’année 1989, ce 33e opus est alors consacré à « Nantes et son agglomération ». Dans un article traitant de la démographie locale, on peut y lire ceci :
« De formation très récente, l’agglomération nantaise semble avoir atteint aujourd’hui son extension maximale. Depuis le début des années 1980, la stagnation est sensible et le recul démographique, parti du centre, atteint déjà quelques communes de la proche banlieue. En effet, l’agglomération nantaise (…) n’attire plus et connaît depuis plusieurs années un solde migratoire négatif. Seul le solde des naissances, positif mais qui faiblit au fil des ans, lui permet encore d’échapper au recul de la population. »
Évidemment, quelque trente ans plus tard, et quand on connaît l’extraordinaire expansion enregistrée par Nantes et ses voisines durant ces décennies, il serait facile de se moquer. A tort.