Pouvoir acheter son pain ou un morceau de viande en bas de chez soi ; se procurer du poisson ou un paquet de pâtes sans avoir faire plusieurs kilomètres en voiture… La plupart des études l’attestent : les Français sont indéfectiblement attachés à leurs commerces de proximité. Et le phénomène aurait encore été renforcé par la crise sanitaire et les confinements. Fin 2020, selon une étude réalisée par YouGov pour l’Union des entreprises de proximité, 35 % des personnes interrogées déclaraient se rendre plus fréquemment qu’avant dans leurs commerces de quartier, pour les aider à surmonter la crise, comme par souci écologique.
Des résultats que confirme l’appel à témoignages lancé par Mediacités dans le cadre de notre grande enquête sur l’alimentation. Un lecteur lyonnais s’y félicite ainsi de la « multiplication des magasins bio et des boutiques de producteurs, entraînant une extension de l’offre et un éventail de prix plus important », tandis qu’un autre observe dans le quartier Sans Souci que « les commerces alimentaires haut de gamme viennent remplacer tous les « autres » commerces », avec « du choix très qualitatif » mais des prix élevés.
Dans la « capitale de la gastronomie » française, les petits commerces alimentaires semblent en effet se porter plutôt bien. Pour s’en assurer, Mediacités s’est plongé dans la base permanente des équipements de l’Insee qui, des tribunaux aux bureaux de poste en passant par les agences immobilières et