En moyenne, une douzaine d'avions décollent et atterrissent chaque nuit à l'aéroport de Nantes. Des mouvements nocturnes qu'un couvre-feu interdira à partir du 8 avril prochain. Mais les riverains de Nantes-Atlantique pourront-ils vraiment dormir sur leurs deux oreilles, s'interroge un lecteur de Mediacités. Réponse.
« Riverain de l’aéroport de Nantes‐Atlantique, je constate qu’à cinq mois de la mise en place du couvre‐feu entre 22h et 6h, les avions sont encore nombreux à décoller et atterrir pendant ce créneau horaire. Le couvre‐feu annoncé à partir du 8 avril sera‐t‐il vraiment appliqué ? Des sanctions sont‐elles prévues en cas d’infraction ? » – Joël de Saint‐Aignan‐de‐Grand‐Lieu
Joël, vos constatations de terrain ont chatouillé notre curiosité. Avant de répondre à vos questions, nous avons voulu en savoir plus sur les mouvements nocturnes actuels des avions à l’aéroport Nantes‐Atlantique.
D’après les données fournies par Vinci Airports (l’exploitant de l’aéroport) à la préfecture, 2117 mouvements d’avion (décollage ou atterrissage) ont été enregistrés en 2020 entre 22h30 et 6h. Ce qui fait une moyenne de 6 mouvements par jour ou plutôt par nuit. La grande majorité (80%) a été comptabilisée entre juin et septembre, particulièrement entre 22h30 et minuit. En 2019, une année épargnée par la crise sanitaire, le nombre de mouvements s’élevait à 4500, soit plus de 12 par nuit en moyenne.
Est‐ce à dire qu’à partir du 8 avril, date de l’entrée en vigueur du couvre‐feu, plus aucun de ces avions ne survolera l’agglomération et n’empêchera les riverains de dormir ? Ce n’est pas si simple que cela. Après des débats nombreux et houleux, l’arrêté ministériel publié au Journal Officiel