Gel, intempéries, maladies... Alors que le vignoble français traverse une année particulièrement difficile, un nouveau journal nantais lève le nez du verre et s'intéresse à la manière dont les viticulteurs s'adaptent au changement climatique. Comment cultiveront-ils dans 50 ans ? Et que boirons-nous ? Vinofutur se penche sur l'avenir de la vigne et du vin.
« Un niveau historiquement bas »… Conséquence du gel printanier, des intempéries de l’été et du mildiou, le volume de la production française de vin a plongé cette année, pour atteindre 34,2 millions d’hectolitres (soit, tout de même, plus de 4,5 milliards de bouteilles). Un seuil qui renvoie les viticulteurs français à l’année 1957 et qui fait passer la France au troisième rang des plus grands pays producteurs, derrière l’Italie et, pour la première fois, l’Espagne.
Dans le seul vignoble nantais, particulièrement frappé cette année par les aléas climatiques, la Chambre d’agriculture des Pays‐de‐la‐Loire s’attendait fin août à une baisse de 70% des volumes de raisin récolté. Du jamais vu là encore depuis des années, pire encore que le gel de 91 qui avait précipité la filière dans une crise qui dure encore.
Quel vignoble et quels vins en 2072 ?
Avec le changement climatique, ces “aléas” risquent de se multiplier. Comment les viticulteurs se préparent‐ils au changement ? Quel vin produiront‐ils dans 50 ans ? Et comment ? Quel avenir pour nos terroirs, nos cépages et nos appellations ? Dans quelle direction nos modes de consommation du vin vont‐ils se diriger ? C’est à ces questions – cruciales – qu’est aujourd’hui confrontée la filière française, à l’heure d’inventer un nouveau modèle viticole. Et c’est à partir d’elles qu’un nouveau journal papier nantais – indépendant …