Officiellement, tout est en ordre. Ce vendredi 15 décembre, la Métropole européenne de Lille va soumettre au vote la création d’une nouvelle association « dédiée au projet capitale mondiale du design ». « Ce sera un comité d’organisation, dit‐on au cabinet du président de la MEL. Il y a un travail énorme à réaliser d’ici à 2020 et pendant l’année de la manifestation ». Cette tâche n’incombait-elle pas naturellement à Lille design, l’association qui a inventé et porté la candidature, et qui a déjà fait l’objet d’un article dans Mediacités début septembre ? « Non, répond son président Philippe Rémignon, également directeur du bailleur social Vilogia. Notre structure ne pouvait pas contracter avec la World Design Organization (Ndlr : pour rappel, le titre de capitale est payant : la collectivité lauréate, Lille‐Métropole en l’occurrence, doit verser 400 000 euros à l’organisation détentrice du label). Elle n’a pas non plus la surface et les moyens pour monter les manifestations populaires prévues ou partir à la recherche des gros mécènes nécessaires ».
Lille design, tout en disposant d’une place dans le nouveau « comité », évoluera donc vers une fonction de bureau d’études. Elle développera des formations et fera en sorte que les designers régionaux trouvent à employer leurs compétences tout au long des manifestations prévues. A écouter Philippe Rémignon, cette répartition des fonctions s’est faite en bonne intelligence avec la métropole de Lille. C’est pourtant Mediacités qui lui a appris l’inscription d’une délibération sur le sujet au …