Guy de Kerimel était au courant des témoignages contre l'abbé Louis Ribes depuis 2016, mais n'a enclenché aucune enquête sérieuse sur ces accusations d'agressions sexuelles.
Installé comme archevêque de Toulouse le 30 janvier 2022, Guy de Kerimel est dans la tourmente. Son ancien diocèse de Grenoble‐Vienne est secoué par une affaire d’abus sexuels. L’abbé Louis Ribes, prêtre et artiste décédé en 1994, est accusé par des dizaines de personnes d’agressions sexuelles et de viols, commis lorsqu’ils étaient enfants, de la Loire jusqu’en Isère en passant par le Rhône.
Évêque du diocèse de Grenoble‐Vienne entre 2006 et 2021, Guy de Kerimel a été informé dès 2016 du signalement d’une première victime, agressée dans les années 1980. Cinq ans plus tard, une autre victime, abusée par le prêtre dans les années 1970, obtiendra un rendez‐vous avec l’évêque. « J’ai rencontré un homme d’affaires qui n’avait pas beaucoup de temps », confie‐t‐elle à Mediacités, abasourdie par le manque de considération manifesté par le responsable religieux.
Les deux victimes formulent leur volonté de retrouver les photos et croquis d’eux que l’artiste-prêtre gardait soigneusement dans son bureau du séminaire de Vienne‐Estressin, où il est décédé. En 2016, le diocèse de Lyon a été questionné sur le parcours du père Ribes et les archives consult …