Fin janvier, quatre jours après des dégradations en marge d’une manifestation, Gérald Darmanin annonçait la dissolution de Nantes Révoltée. Un mois après cette déclaration tonitruante, ses avocats n’ont toujours « rien reçu » du ministère de l’Intérieur, qui affirme de son côté que « la procédure suit son cours ».
Ça devait aller vite et on allait voir ce que l’on allait voir ! Le 25 janvier dernier, à l’Assemblée Nationale, Gérald Darmanin annonçait la dissolution prochaine de Nantes Révoltée. Répondant à une question posée par la députée LREM Valérie Oppelt, suite à des dégradations lors d’une manifestation organisée quatre jours plus tôt dans le centre‐ville de Nantes, le ministre de l’Intérieur expliquait avoir « décidé d’engager le contradictoire qui permettrait la dissolution de ce groupement de fait ».
Un mois plus tard, rien… La déclaration reste toujours lettre morte et sent de plus en plus le coup de com’ politique. Mercredi après mercredi, on guette l’inscription à l’ordre du jour du conseil des ministres d’un décret de dissolution administrative sur la base de l’article L212‑1 du Code de la sécurité intérieure, mais rien… Et, si elle finit par arriver, ce ne devrait pas être pour tout de suite. Comme il le confirme à Mediacités, Maître Raphaël Kempf, l’un des avocats de Nantes Révoltée n’a pour l’instant toujours « rien reçu du ministère de l’Intérieur et [ses] clients non plus ».  …