A Toulouse, l’information est passée relativement inaperçue. En septembre dernier, pour la première fois de son histoire, Tisséo, le chef d’orchestre des transports en commun de la métropole, a décidé d’emprunter sur les marchés financiers une partie des 4,2 milliards d’euros nécessaires pour sa nouvelle ligne de métro et ses autres projets. Une somme colossale, impossible à collecter en passant uniquement par les banques classiques, à en croire les élus locaux. De quoi faire saliver les investisseurs du monde entier…
Pour les rassurer, Tisséo a d’abord décroché une mention très honorable auprès de l’agence de notation Moody’s, chargée de vérifier sa solvabilité, avant d’obtenir un premier prêt de la Banque européenne d’investissement pour lancer la machine, non sans quelques inquiétudes au passage. Avis aux prêteurs : la dette de Tisséo est désormais à prendre. Tout comme celle de nombreuses autres collectivités, qui hésitent de moins en moins à se tourner vers les salles de marché pour boucler leurs budgets.
Le souvenir des emprunts toxiques
Petit rappel en préambule : pour financer leurs