Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février, les Lillois se sont mobilisés comme rarement. Un bel élan dont n’ont pas vraiment bénéficié d’autres exilés de guerre, comme les Afghans.
Sur l’adresse mail dédiée (accueilukrainiens@mairie-lille.fr) créée par la Ville, les propositions d’hébergement arrivent par milliers. En l’espace de cinq jours, entre dimanche 27 février et jeudi 3 mars, 1 992 Nordistes se sont déjà manifestés auprès de la municipalité lilloise pour proposer un hébergement d’urgence aux exilés d’Ukraine, suite à l’invasion de la Russie. Soit l’équivalent de 3 500 places d’hébergement selon Martine Aubry, qui a livré ces chiffres en exclusivité à Mediacités. « Nous sommes prêts à accueillir des Ukrainiens », avait déclaré la maire de Lille sur France Bleu lundi dernier. Elle annonçait du même coup la mise à disposition de 250 places par la Ville. Une vingtaine devraient être arrivés à Lille d’ici la fin de la semaine.
À l’été 2021, Martine Aubry avait déjà annoncé l’accueil d’une centaine d’exilés afghans à Lille — artistes, médecins, militants des droits humains en grand danger — après la prise de pouvoir des Talibans dans le pays. Seuls 80 Afghans (23 familles) ont finalement pu trouver refuge dans des locaux municipaux de la capitale des Flandres. À l’époque, quelques centaines d’habitants avaient participé à une grande collecte de vêtements (près de 7 tonnes), de produits de première nécessité et d’argent. Mais, de l’aveu même de la maire de Lille, « aucun particulier ne s’était porté volontaire pour accueillir chez lui des réfugiés afghans ». Une solidarité à géométrie variable ?
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