Chemsex à Lille : une pratique qui se renforce et désarçonne les acteurs sociaux

La pratique du chemsex, qui consiste à prendre des drogues dans un contexte sexuel, ne cesse de se développer. Bien qu'ils soient mobilisés, les travailleurs sociaux lillois peinent à trouver une réponse adéquate à cette conduite à risques.

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La pratique du “chemsex” associe la consommation de psychotropes, drogues de synthèse ou cocaïne, à l’acte sexuel. Illustration : Jean-Paul Van Der Elst.

« On veut un plan sexuel, on va sur des applications dédiées et comme il n’y est question que de prises de drogues, on s’y met à son tour », explique Christophe Fourmeau, coordinateur de l’association de prévention du sida Aides dans le Nord et le Pas‐de‐Calais. D’une phrase, l’intervenant social décrit la pratique du « chemsex » qui associe la consommation de psychotropes, drogues de synthèse ou cocaïne, à l’acte sexuel.

Apparu il y a une bonne dizaine d’années, le chemsex – contraction des termes anglais chemical (chimique) et sex -, est en expansion, notamment dans la communauté homosexuelle, constatent les services et travailleurs sociaux. Contacté par Mediacités, le service communication du CHR ne nous a pas livré de données. Mais chez Aides, Christophe Fourmeau a vu le nombre de demandes d’accompagnement sur le sujet passer de 20 à plus de 200 en cinq ans dans les deux départements. Pour le coordinateur, les confinements et l’isolement qu’ils ont provoqué, couplé au rôle facilitant des applications de rencontre, sont une des causes de ce développement.

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Publié le

Temps de lecture : 5 minutes

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Par Jordan Lachaux

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