Mylène Damamme est malade du Covid‐19 depuis le 27 février 2020. Ce soir‐là, vingt jours avant le premier confinement, la Lilloise est au cinéma. Ironie du sort, le film s’intitule… Parasite. Une violente douleur thoracique l’oblige à quitter précipitamment la séance. Aux urgences, les médecins diagnostiquent une péricardite, une inflammation de la poche du cœur. Mais ne font pas le lien avec le coronavirus venu de Chine, qui est alors assimilé à une maladie pulmonaire.
« J’avais l’impression d’avoir subi une mutation, comme dans un film Marvel »
La semaine suivante, Mylène développe des symptômes ORL et ophtalmo. Sa généraliste évoque de possibles effets secondaires du traitement contre la péricardite. Inquiète, la quadra commence à noter sur un petit agenda tout ce qui lui arrive. Le 30 mars, la douleur est insupportable : « C’était comme si on me cassait le haut du dos avec une batte de baseball. Le lendemain, on m’aurait dit que j’avais des écailles de Pangolin ou des ailes de chauve‐souris qui avaient poussé, je l’aurais cru. J’avais l’impression d’avoir subi une mutation, comme dans un film Marvel. »