Il « tutoie » Lionel Jospin et son fils, Joris, a pour parrain – excusez du peu – François Mitterrand. C’est à ce genre de signes qu’on reconnaît une figure de la gauche nantaise. Et, même si son nom n’est pas particulièrement connu du grand public, le moins que l’on puisse dire, c’est que Michel Taupier en est une. Depuis longtemps. En 1977, il est pressenti pour prendre la tête de la liste socialiste à l’élection municipale de Saint‐Herblain. Il renoncera finalement « pour voir grandir son fils », dit‐il, mais aussi pour développer son cabinet d’avocats naissant. La section locale du PS confie alors le flambeau à un autre camarade. Un certain… Jean‐Marc Ayrault. On connaît la suite.
Les chemins entre les deux hommes n’auront ensuite de cesse de se croiser : après l’élection de JMA à l’Hôtel de ville de Saint‐Herblain, le futur bâtonnier de l’ordre des avocats de Nantes (1989–1990) défendra les intérêts de la commune et ceux de son maire (1977–1989), à titre personnel. Avant que leurs relations ne finissent par considérablement se refroidirEn 2008, Michel Taupier s’est symboliquement présenté face à JMA, lors des élections municipales, en dernière position de la liste « Nantes à gauche toute », celle du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot… C’était « juste pour le faire chier », admet‐il aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que l’ancien prof de droit aux universités de Nantes et Rennes (1962–1979) avait pris ombrage que le futur Premier ministre (2012–2014) n’ait « jamais répondu » à son offre de services pour « s’occuper de la question des droits de l’Homme » dans sa future équipe municipale… « Pascal Bolo était venu me voir le jour de la présentation de la liste, à la Manufacture, pour me dire que je n’avais pas besoin de ça pour exister », maugréé‐t‐il. Aux élections municipales suivantes, en 2014, Taupier – qui …