« Je ne peux rien vous confirmer pour le moment ». Jusque tard dans la journée d’hier, Christophe Clergeau, l’un des six négociateurs socialistes au QG de la France insoumise, à Paris, entretenait le suspens. Peut‐être aussi pour cacher un verdict minimaliste. Pendant ce temps, à Nantes, le 1er secrétaire du Parti Socialiste, Dominique Raimbourg, nageait dans le flou. « Je n’ai aucune confirmation. Ce matin, le PS obtenait la 3e et la 8e circonscription. Ce midi, seulement la 1e et cet après‐midi, la 5e et la 1e. C’est à n’y rien comprendre ! » Finalement, c’est en début de soirée que le communiqué officiel est tombé et avec lui, le maigre butin socialiste. Le PS n’obtient que la 1e circonscription de Loire‐Atlantique (Nantes, Orvault), celle détenue jusque‐là par François de Rugy.
Voilà qui met fin, ou presque, au combat avant l’heure, le plus redouté sans doute avant le scrutin lui‐même : la course aux investitures. Passage obligé pour qui veut avoir une chance d’être élu « représentant de la Nation » et de siéger pendant cinq ans dans l‘hémicycle du Palais Bourbon, la désignation des candidats aux législatives est avant tout une affaire nationale. Cette année comme les autres. « A la différence des élections locales, tout ou presque se décide à Paris,