Législatives : à Villeurbanne, l’insoumis Gabriel Amard, parachuté chahuté

Archi-acquise à la gauche, la 6e circonscription du Rhône s’est transformée en pétaudière de la « Nouvelle union populaire ». En cause : la candidature surprise du hiérarque LFI Gabriel Amard, taxée de népotisme - son beau-père s’appelle Jean-Luc Mélenchon. Récit.

2022-06-Legislatives-Villeurbanne-Gabriel Amard-2
Gabriel Amard, ancien maire de Viry-Chatillon (Essonne) a été investi par la Nupes à Villeurbanne. Photo : N.Barriquand/Mediacités.

Et Jean‐Paul Bret sortit de sa retraite, en même temps que la sulfateuse. Le 12 mai dernier, l’historique maire socialiste de Villeurbanne – trois mandats, de 2001 à 2020 – a convié la presse dans une brasserie pour dire tout le mal qu’il pense de la candidature aux élections législatives de l’insoumis Gabriel Amard et de ceux qui s’y sont ralliées. Il récidive, le 31 mai, dans un pub de l’avenue Henri‐Barbusse où il apporte officiellement son soutien à Katia Buisson, en lice pour le Parti radical de gauche (PRG). « Cet homme, promené un peu partout en France par son beau‐père [Jean‐Luc Mélenchon], n’a pas grand‐chose à faire ici, tonne l’ancien patron de la ville. En nous envoyant ce candidat venu d’ailleurs, on méprise l’histoire de Villeurbanne, ses valeurs et sa vision. Pour moi, ça ne passe pas. »

Sur le papier, l’affaire paraît entendue. Dans la 6e circonscription du Rhône, qui correspond aux frontières de Villeurbanne, Jean‐Luc Mélenchon a recueilli près de 38 % des voix lors du premier tour de l’élection présidentielle. Emmanuel Macron n’arrive que 12 points derrière. Bref, dans la ville « aux cent ans de socialisme », la gauche unie ne peut qu’emporter le poste de député et refermer la parenthèse macroniste ouverte en 2017 par Bruno Bonnell (qui ne se représente pas). Sauf que

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 10 minutes

Favorite

Par Nicolas Barriquand

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes