Artificialisation des sols et politique foncière : l’étonnant revirement de Nantes Métropole

Orvault_2021_zoom
En Loire-Atlantique, le grignotage des terres continue. Ici, un curieux lotissement d'Orvault. / Image : Google Earth

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 4 minutes

Favorite

Par Thibault Dumas, avec Antony Torzec

18 mois après l'avoir quitté pour éviter d'acquitter une taxe, la Métropole de Nantes devrait faire son retour au sein de l’Établissement public foncier de Loire-Atlantique. Une bonne nouvelle pour la lutte contre la bétonisation et « l’alliance des territoires », mais un aller-retour qui interroge et laisse des traces.

« L’alliance des territoires », soit une meilleure coopération entre les zones les plus denses de l’agglomération nantaise, les communes périurbaines et le monde rural… Depuis plusieurs années, voilà la solution politique que met en avant la maire PS de Nantes, Johanna Rolland, afin d’assurer un développement plus harmonieux d’un territoire soumis à de fortes pressions démographiques, foncières et environnementales. Sur le papier et dans un département qui, entre 2009 et 2018, a englouti sous béton et bitume 5 600 hectares de terres naturelles et agricoles (soit près de 8000 terrains de football), l’idée semble plutôt censée. Dans la pratique, elle se heurte parfois à de curieuses décisions politiques.

C’est ce qu’illustre l’étonnant revirement qu’est en train d’opérer la Métropole de Nantes. Les 29 et 30 juin, lors du prochain conseil métropolitain, les élus voteront une délibération visant à faire entrer la collectivité au sein de l’Établissement foncier public de Loire‐Atlantique (EPFLA). Ou plutôt à la faire ré‐entrer… Car jusqu’au 11 décembre 2020, Nantes Métropole faisait bien partie de cet organisme chargé de constituer des réserves foncières et de lutter « contre la spéculation » et « la consommation d’espaces agricoles et naturels ». Bref, d’être le véritable bras armé de cette fameuse « alliance des territoires ».

Mais ce jour‐là, à l’issue d’un vote tendu
Discorde majoritaire
En décembre 2020, la décision de quitter l’EPFLA divise la majorité métropolitaine. La délibération recueille 50 voix pour …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Cet article concerne la promesse : 
Voir toutes les promesses de vos élus

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes