Lactalis : en Mayenne, les élus au service du laitier

Défense de critiquer ! En Mayenne, aucun élu local – tous bords confondus – ne se risque à froisser le premier employeur privé du département. Bien au contraire… Une règle tacite observée lors de la crise des salmonelles et qui ne date pas d’hier.

Siège Lactalis Sipa
Le logo du groupe Lactalis. Photo : AP Photo/Francois Mori / Sipa

Un tweet vaut parfois mille mots. Le 16 janvier dernier, alors que sur France 2 Elise Lucet et son équipe de Cash Investigation coursent Lactalis et son mystérieux patron Emmanuel Besnier, le président UDI du conseil départemental de la Mayenne Olivier Richefou se fend de 241 caractères sur le réseau social : « Très franchement ce #lactalisbashing est insupportable ! Encourageons nos entreprises françaises qui sont des leaders sur le marché mondial. Le département @lamayenne est fier d’accueillir @groupe_lactalis ce qui n’empêche pas la vigiliance ! ».

Des dizaines de twittos s’abattent alors sur l’élu pour ce soutien (presque) inconditionnel à l’industriel au cœur du scandale du lait contaminé à la salmonelle. Au point que dans un savoureux retournement, le hastag « #Richefoubashing » fait son apparition ! Vu de Mayenne, pourtant, une telle prise de position n’a rien de surprenant. Voilà des décennies que les élus locaux, tous bords confondus, prennent la défense du laitier. Et qu’importe la nature des accusations ! Une déférence qui s’explique par des intérêts communs, grands – la défense de l’emploi – comme petits.
2666 salariés en Mayenne
Dans la tempête actuelle, c’est Elisabeth Doineau, sénatrice UDI de la Mayenne depuis 2014, qui fut la première à dégainer. Dès le 7 janvier, la parlementaire publie un communiqué pour accabler Le Canard enchaîné et ses révélations « qui parasite[nt] l’instruction de l’enquête ». En s’avançant un peu vite, elle écrit …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 8 minutes

Favorite

Par Nicolas Barriquand, Adrien Disson et Benjamin Peyrel

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes