Une semaine après son inauguration dans le quartier de Lalande à Toulouse, le groupe scolaire Jules‐Géraud Saliège fait déjà polémique. Au nom du respect des principes de la laïcité, plusieurs syndicats de l’enseignement s’insurgent contre le fait d’avoir donné à cette école publique le nom d’un prélat catholique.
« Nous entendons le raisonnement qui a conduit à ce choix, mais ce n’est pas le meilleur, d’autant plus que, selon nos collègues Unsa de la mairie de Toulouse, Marion Lalane de Laubadère, élue en charge du dossier, avait proposé des noms de femmes. Cela n’a pas été le choix final de Jean‐Luc Moudenc. C’est regrettable », assène Cyril Lepoint, secrétaire départemental Unsa Éducation 31.
« D’autres personnages laïcs auraient pu donner leur nom à cet établissement. Il y a déjà un lycée Saliège à Toulouse. Il n’y avait pas besoin de lui rendre à nouveau hommage », renchérit Annick Camalet, du Fnec FP FO. « Il y a suffisamment de personnes à honorer à Toulouse, des femmes qui ont marqué l’histoire de la ville par exemple », complète Abdallah Amghar, de la CGT Educ 31. Ces deux dernières organisations réclament un nouveau nom pour l’établissement.
Saisine de la cellule de veille sur les atteintes à la laïcité
Plus encore que la référence à un ecclésiastique, fut‐il « Juste parmi les nations », c’est la plaque explicative posée dans le hall de l’école qui cristallise les critiques. Jules …