Samedi, plusieurs dizaines de salariés des librairies Furet du Nord à Lille, Englos et Villeneuve-d’Ascq étaient en grève pour demander des revalorisations salariales. Une première pour l'institution lilloise, créée dans l’entre-deux-guerres.
« Libraires en galère, on n’a pas fini de braire », « les fureteurs sont furax », « de trop bas salaire, les raisons de la colère » : voici quelques‐uns des slogans choisis par les libraires grévistes du Furet du Nord samedi 29 octobre à Lille, Englos et Villeneuve‑d’Ascq. Une cinquantaine de salariés – sur les 150 titulaires qu’emploient les trois sites – ont fait part de leur mécontentement face à une trop faible évolution des salaires selon eux.
« Ce débrayage soudain, sans que les représentants du personnel n’aient été avertis, a surpris tout le monde », confie Jean‐François Callens, responsable communication du groupe – il est l’un des enfants de Paul et Line Callens, qui ont repris l’enseigne en 1950 et l’ont installée sur la Grand‐Place. Il s’agirait même selon lui de la « première grève de l’histoire du Furet », créé dans l’entre-deux-guerres. Prise au dépourvu, la direction a convoqué un comité social et économique (CSE) exceptionnel ce lundi 31 octobre afin de parvenir à un accord avec les grévistes.