A trop vouloir vanter la sobriété énergétique de sa patinoire de Noël, la mairie de Toulouse s'est emmêlée les pinceaux dans ses comparaisons, jusqu'à sous-évaluer considérablement la consommation électrique de cet équipement.
Bonjour Maryse. Merci pour cette question.
Comme chaque année, l’installation d’une patinoire sur la place du Capitole à Toulouse fait polémique. Trop énergivore pour les uns. Indispensable à la féérie des fêtes de fin d’année pour les autres. Initiateur de cette tradition en 2008 et depuis 2015, Jean‐Luc Moudenc l’a encore maintenu cette année. Et ce, pour le plus grand plaisir des quelques milliers de patineurs occasionnels (18 000 en 2021, selon la commune).
Pour faire passer la pilule, en ces temps de crise climatique et de sobriété énergétique, la mairie s’est échinée à convaincre du faible impact de cet équipement emblématique du marché de Noël, jusqu’à friser le ridicule. Dans un communiqué de presse, comme sur un panneau posé à la vue des patineurs, la collectivité loue une « patinoire économe en énergie » dont la « très faible » consommation électrique équivaudrait « à l’utilisation d’un réfrigérateur‐congélateur pendant un an ».
L’information a été reprise sans sourciller par la presse toulousaine (à lire ici ou là). Toujours dans son communiqué, la mairie affirme précise pourtant que la patinoire est censée consommer 2 kWh par mètre carré et par jour. Nul besoin d’être ingénieur aérospatial pour réussir le calcul suivant : les 250 mètres carrés de glace à patiner vont consommer 500 kWh d’électricité par jour, soit 15 000 kWh sur le mois d …